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FEMININES

Co-Production Comédie de Caen et Compagnie La part des Anges

Texte et mise en scène Pauline Bureau

Scénographie Emmanuelle Roy
Création Vidéo Nathalie Cabrol
Lumière Sébastien Bohm
Costumes Alice Touvet
Musique originale et son Vincent Hulot
Dramaturgie Benoîte Bureau
Assistante à la mise en scène Cécile Zanibelli

Construction du décor  JIPANCO

De l’écriture de Pauline émane un réalisme de l’instant. Elle capture un moment très court de réalité et l’observe au microscope. Ainsi se juxtaposent des scènes courtes mais qui se placent dans une temporalité qui s’étire et laisse s’étendre les quelques minutes présentées au public. Ce montage de scène est très cinématographique et la scénographie doit rendre compte de ces « short cuts », notamment dans son système de transition, de passage d’un plan à un autre, comme un banc de montage en post production, mais avec ses outils propre au plateau de théâtre. Une combinaison de cases et de panneaux coulissants permettra de faire exister à la suite les unes des autres ou en simultanéité ces différentes scènes. La vidéo s’est avérée très vite d’une importance capitale car elle apporte une esthétique réaliste à l’espace tout en permettant des cassures poétiques dans la dramaturgie de l’histoire et en ponctuant la temporalité, chronologiquement ou non.

Pauline souhaitait que les parties de foot soient de vraies séquences filmées qui envahiraient le plateau. Les dimensions du praticable et de ses cases a induit les dimensions de l’image projetée très allongée en partie haute (rapport plus allongé qu’un format scope). Les intermèdes de films nous font avancer dans le temps et permettent au spectateur de suivre les joueuses de leurs débuts en 1968 à leur consécration à la coupe du monde de Taipei en 1978.

Le dispositif scénographique est donc la représentation sur scène des différents vestiaires que côtoient les joueuses avant de sortir jouer sur le terrain. Les films seront le prolongement de l’espace scénique et raccorderont avec les couloirs « off » du vestiaire. Dans cet espace prosaïque que représentent les vestiaires et les douches d’un terrain de foot, s’ouvriront des fenêtres sur des moments de vie de chacun des personnages. Seule la forêt, lieu de l’intimité, de la sauvagerie, de l’ailleurs, envahira le plateau et permettra aux rêveries et fantasmes de s’épanouir.

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