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ROBERTO ZUCCO

de Bernard-Marie Koltès. Mise en Scène Pauline Bureau / Compagnie La Part des Anges
THÉÂTRE DE LA TEMPÊTE, mai-juin 2010


Quinze stations, les quinze étapes de Roberto Zucco.

La scénographie devra rendre compte d’un trajet ascensionnel, celui d’un homme, qui à force de regarder les choses d’en bas devient meurtrier peut-être pour parvenir à les voir d’en haut. Ce mouvement ascendant s’appuiera sur un grand espace urbain structuré duquel émergera le terrain vague anarchique, lieu dans lequel se mêlent et se démêlent les rencontres et sentiments humains. Un espace élastique qui saurait faire passer d’un état d’oppression à un souffle libérateur.

En somme, cela reviendrait à se sentir enfermé dans un espace ouvert. Les dédales du métro, la gare, le jardin public, le petit Chicago, sont des lieux qui sont des non-lieux, des lieux qui nous abritent et pourtant nous rendent vulnérables en nous jetant dans la gueule du loup.

Les lumières blafardes et les néons aveuglants côtoieraient les ampoules féériques de fêtes foraines ; de même le carrelage sanitaire, l’asphalte propre et les objets scintillant qui côtoieraient les résidus et déchets d’un terrain vague, ou encore l’eau salvatrice et rédemptrice qui pourtant peut nous emporter dans ces méandres, sont autant de pistes plastiques qui tendraient à faire naître le sublime dans l’horreur, paradoxe de l’homme qui détruit dans un excès d’amour.


Dramaturgie Benoîte Bureau
Collaboration artistique Mikaël Chirinian
Création lumière Jean-Luc Chanonat
Création Sonore Vincent Hulot
Scénographie Emmanuelle Roy
Costumes Alice Touvet

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